La Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) est un syndicat de salariés français se référant lors de sa fondation en 1919 à la doctrine sociale de l'Église. Depuis 1947, elle s'inspire de la morale sociale chrétienne. Le syndicat actuel est issu de la scission d'une minorité des membres de l'ancienne CFTC lors de sa transformation en CFDT en 1964.
La CFTC a été reconnue « représentative » par un décret interministériel de 1966, au même titre que la CFDT, la CFE-CGC, la CGT et la CGT-FO au titre de la présomption irréfragable. Après la fin de celle-ci (par la loi du 20 août 2008 qui a mis fin à cette situation en introduisant de nouveaux critères de représentativité syndicale), elle a conservé sa représentativité ayant rempli les nouveaux critères lors des élections professionnelles.
Avec la CFDT, l'UNSA et la CFE-CGC, elle constitue le « pôle réformiste » des centrales syndicales françaises1.
Le syndicalisme chrétien naît sous la forme d'une « Association des jeunes ouvriers », fondée par Maurice Maignen en 1855, qui devient en 1865 le « Cercle des jeunes ouvriers », plus connu sous le nom de Cercle Montparnasse, sis au 126, boulevard du Montparnasse2. En 1871, après le drame de la Commune de Paris, le comte Albert de Mun s'appuie sur ce cercle pour créer une association nationale, l'Œuvre des cercles catholiques d’ouvriers, appelée aussi les « cercles ouvriers », qui comptait 375 cercles en France en 1878.
Après l'intense effort industriel de la Première Guerre mondiale, les syndicats chrétiens nés en 1886-1887 sont à l'initiative de la fondation de la CFTC les 1er et 3. Elle regroupe 321 syndicats et se réclamant de l’encycliqueRerum Novarum. L'objectif est de contrer la toute-puissance de la CGT dans le milieu ouvrier. Le mot d'ordre de la nouvelle CFTC est « la paix sociale ».
Au début de l'année, il n'y a encore qu'un peu plus de 5 000 adhérents et trois fédérations : l'enseignement libre, les cheminots et les employés, ainsi que deux fédérations de syndicats exclusivement féminins4, dont l'Union des Syndicats libres féminins5. Mais rapidement, la "Fédération des Syndicats indépendants d'Alsace et de Lorraine", menée par le Mulhousien Camille Bilger (1879-1947), Léon Adolf et Jean Keppi prend une part prépondérante dans les débuts du nouveau syndicat, en apportant ses 21 000 membres, essentiellement dans le textile et les mines. Constituée en 1920, la CFTC regroupe désormais 578 syndicats et 156 000 membres, dont 43 000 employés, et 35 000 cheminots.[réf. nécessaire] En 1920 aussi, la CFTC contribue avec d’autres syndicats chrétiens européens à fonder la Confédération internationale des syndicats chrétiens. Créée en mai 19206, la Fédération de la métallurgie CFTC décide en 1922 la création d'une caisse fédérale de résistance, pour secourir les grévistes, malgré l'avis d'Henri Meck, qui souligne l'échec des caisses professionnelles, et rappelle le succès en Alsace des caisses interprofessionnelles6.
Fils d’un dessinateur industriel de Saverne, Henri Meck adhère en 1929 à la "Fédération des syndicats chrétiens d'Alsace et de Lorraine" et devient en 1922 secrétaire général. Dans le Pas-de-Calais, Jules Pruvost et son collègue Jules Catoire fondent dans l'arrière-salle du café "L'Espérance", le "Syndicat libre des mineurs", qui se heurte aux pressions des houillères auprès de l'Evéché7. En décembre, Jules Pruvost en est élu secrétaire général7. Le SLM se rattache dès 1924 à la Fédération Française des Syndicats Professionnels des Mineurs, animée par Henri Meck, qui a travaillé à l'implantation de la CFTC au sein des houillères de Lorraine, puis est devenu secrétaire général de la Fédération CFTC des mineurs, rejoint par Louis Delaby8.
La CFTC est la première organisation nationale à proposer une autre voie syndicale que celle fondée sur les analyses marxistes ou anarcho-syndicalistes. Le fond idéologique du christianisme social lui procure une autonomie et une légitimité que d'autres organisations syndicales non socialistes, comme le syndicalisme jaune, ne peuvent acquérir. En 1937, la CFTC voit l'adhésion d'un premier syndicat laïque, le Syndicat général de l'éducation nationale.
Gaston Tessier est le premier secrétaire général de la CFTC, Jules Zirnheld en est le premier président, poste qu'il occupe jusqu'en 1940.
La CFTC, officiellement dissoute en novembre 1940, par le régime de Vichy. Jules Pruvost entre dans la résistance et s'occupe d'une filière qui prend en charge les aviateurs alliés9. Jules Catoire, aidé par Joseph Sauty, Louis Delaby et Joseph Martin, diffuse les Cahiers du Témoignage chrétien dans le département du Pas-de-Calais9, ainsi que le journal clandestin La voix du Nord. Louis Delaby prend position en faveur du pluralisme syndical10 et soutient Gaston Tessier dans sa lutte contre une tendance participationniste au sein de milieux catholiques. Ce dernier, fondateur du mouvement de résistance Libération-Nord, représente la CFTC au Conseil national de la Résistance et publie un article dans le quotidien L'Aube « Syndicalismes » pour insister sur la place qui doit revenir au fait syndical et souligner que la CFTC et la CGT ont « donné à la Résistance un concours extrêmement dévoué qui s'est accentué à la veille de l'insurrection nationale par l'ordre de grève générale lancé d'un commun accord par le comité d'entente ».
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